Nous y voilà. La meilleure période de l’année. Les rhumes, la grippe, la trente-septième vague de covid, les bronchites, le froid, la pluie, le gel, les nuits trop longues, les jours trop gris… Les illuminations de fin d’année, les enseignes étincelantes d’anti-sobriété, les flocons d’un mètre de large au-dessus des rues, les petites musiques sifflées dans de mauvaises enceintes…
Je l’ai vu venir, pourtant, quand Netflix a ressorti ses films déprimants pleins de sapins, d’émotions, de magie, de cadeaux… Je le sais, pourtant, que décembre revient tous les ans, avec la régularité de l’épidémie de grippe et des valises de 20 kg pour transporter les cadeaux. Et tous les ans, mon esprit fait un déni, comme s’il avait le pouvoir d’annuler Noël.
Chaque année, je mets dans la balance ma propre aversion et mes proches, avant de me demander si je peux sécher Noël. J’ai réussi, une fois, et j’en garde un souvenir ému et nostalgique, bien décidée à recommencer dès que j’en aurai l’occasion. Sécher Noël, ça demande un alignement des planètes qui ne se produit qu’une fois par millénaire.
Pas cette année. Je n’ai pas l’esprit de Noël, mais j’ai le sens de l’abnégation, et certains de mes proches auront besoin de moi. Noël risque d’être pénible pour plusieurs d’entre eux, et ma joie de vivre et mon empathie leur feront du bien. C’est ça, le véritable cadeau que je leur offre.
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