Il existe de nombreuses règles, ou recommandations, dans l’écriture. Utiliser toujours le même temps, la structure en trois actes, avoir un personnage et un antagoniste ambigus, éviter les répétitions, bannir les verbes faibles, supprimer les adverbes, créer un page turner…
La plupart de ces règles ont un unique objectif : créer un best-seller. Car oui, le best-seller obéit à des règles précises, si faciles à trouver sur Internet que je ne vais même pas prendre la peine de les lister.
De là, une autre question doit être posée : si le but est de faire du prêt-à-lire, est-ce encore de l’art ?
Je n’entrerai pas dans le débat, qui est à mes yeux un débat stérile. Il faut du prêt-à-lire, et il faut de la littérature novatrice. Que ça soit de l’art ou pas, les deux sont nécessaires pour qu’un maximum de gens aient accès à la forme de littérature qui leur convient le mieux au moment où ils lisent.
Cela dit, je n’adhère pas à ce manque de transparence. On laisse penser les auteurs qu’ils n’ont pas le choix, qu’ils doivent respecter les règles et participer au marché du prêt-à-lire, au lieu de créer quelque chose de réellement nouveau. On leur dit même parfois qu’il n’y a plus rien à créer, que toutes les histoires ont déjà été racontées…
C’est déprimant, je trouve. Je n’aime pas le défaitisme. Je suis toujours suspicieuse quand on me dit que c’est impossible. Je n’aime pas les règles arbitraires, de toute façon. Alors, je vais créer quelque chose de radicalement nouveau, même si je ne sais pas encore quoi.
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