J’explore. La littérature, ses formes, ses possibilités.
Je ne sais pas où je vais, je ne sais même pas si je vais quelque part, si ce n’est dans d’étranges contrées où je peux théoriser ce qui n’existe pas. Je pourrais vous expliquer comment soigner une berlulose de licorne, aussi appelée « maladie dalmatienne », où aller sur Titan pour trouver des fougères rouges, celles qui ont des vertus hallucinogènes, pourquoi Nessie souffre d’atrophie de la nageoire droite, etc.
J’explore sans aucune carte ni boussole, ma seule règle étant de n’en respecter aucune. Il faut une histoire ? J’écris un essai fictif. Il faut présenter l’univers ? Je ne donne aucun contexte. Il faut des personnages complexes ? Je ne les ai même pas nommés. Respecter la grammaire et l’orthographe ? Je les réinvente (mais ça, c’est dans mon roman, il vous faudra attendre).
C’est à la fois effrayant et exaltant. Je n’invente probablement rien, ou peut-être que si, peu importe. Je ne fais que tester des trucs et explorer l’immensité des possibilités littéraires. Aucune barrière, aucune limite. Tant pis si d’autres y sont allés avant moi.
Tant pis si ça ne marche pas, c’est le jeu. C’est un peu triste de partir à l’aventure sans avoir, justement, d’aventures à vivre. Après coup, on en rit, on raconte comment on s’est perdu dans un marché (fait), dans les bois (fait), comment on a surmonté la peur d’y aller sans savoir où on va (fait).
Alors, dites-moi quand ça marche, mais aussi quand ça ne marche pas.
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