Jean-Marc enlève ses moufles, les jette dans le panier à moufles, et se frotte les mains. Encore une fois, il a réussi à préserver l’esprit de Noël. Il a commencé son tour de motivation par l’Afghanistan. Ils ne sont pas chrétiens, ils n’ont pas Noël, mais il a fait des apparitions au-dessus de foyers de filles de Kaboul. Il a continué avec Marioupol et Kiev. Eux aussi avaient besoin d’espoir. Trop d’enfants – et d’adultes parfois – ont encore besoin d’espoir.
Il enlève ses bottes et son manteau, les range dans le placard de l’entrée. Dehors, il neige un peu dans la lumière pâle de l’aube. Les usines à jouets se sont arrêtées pour la semaine de congés de Noël, les rennes sont retournés se la couler douce au chaud dans leur étable et la Mère Noël dort dans son fauteuil, au pied du sapin, comme tous les matins de Noël. Georgette l’a toujours attendu pour ouvrir les cadeaux – et en a toujours profité pour faire un petit somme.
Comme chaque année, il la couvre d’une épaisse couverture et ravive le feu de cheminée. Quand elle se réveillera, elle préparera une marmite de chocolat chaud, pour les lutins qui défileront toute la journée. Les biscuits sont déjà cuits, rangés dans des Tupperware aux couvercles de toutes les couleurs. En attendant le défilé de lutins, ils s’installeront tous les deux à la table de la cuisine, devant leur bol de chocolat, et apprécieront ce jour qui ressemble à tous les autres, tout en étant bien meilleur.
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