Les notions de Bien et de Mal sont omniprésentes dans la fiction, en particulier dans la littérature, et s’opposent fréquemment. Dès notre plus jeune âge, parce que nous n’avons pas les outils intellectuels pour appréhender les 50 nuances de gris, les damiers et autres variantes bichromes, on oppose le Bien et le Mal, et c’est toujours le Bien qui gagne. Plus tard, on apprend que tout n’est pas si simple.
Comme tout n’est pas si simple, et que l’écriture est une autre façon pour moi d’affronter les questions éthiques les plus épineuses, j’ai créé le duo Camille-Mika / Poulet-en-chef.
Je ne cautionne pas le meurtre ou la violence en général. Mais y a-t-il pire que le meurtre de sang-froid de dizaines de personnes pour de l’argent ? Oui, bon, il y a pire, c’était juste la façon la plus facile d’aborder la question du Mal. Et puis il y a Poulet-en-chef, qui n’a pas encore d’état civil, mais qui a des valeurs, qui respecte les règles, qui veut rendre ce monde meilleur et qui oeuvre à chaque instant pour ça. Lui, c’est le Bien.
Je tiens à le redire et à le répéter autant de fois que nécessaire : je ne cautionne pas la violence, quelle que soit sa forme. La violence est toujours inacceptable et injustifiable. Pourtant, c’est une réalité, des gens qui sont du côté du Bien font parfois des choses horribles, et des gens qui sont du côté du Mal ont parfois des valeurs.
Je sais que parfois, les gens peuvent penser qu’un auteur partage les valeurs de ses personnages, mais ce n’est pas le cas. Dans cette histoire, le Bien ne peut pas gagner car le Mal a un coup d’avance : Camille sait que Poulet-en-chef cherche Mika, alors que Poulet-en-chef ne sait pas que Camille est Mika.
Les histoires d’amour finissent mal, en général…
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