Le jour que j’aime le moins, c’est le lundi. Le samedi et le dimanche, ce sont les jours où Miou’maine s’occupe de moi. Elle me donne même à manger dès que je lui réclame, on reste tous les deux sur le canapé, elle à tricoter en regardant la fenêtre lumineuse, moi en boule sur ma couverture, et j’ai autant de câlins que j’en réclame – même si ces jours-ci, elle me repousse beaucoup (il paraît quelle est encore malade, quoi que ça veuille dire).

Le lundi, c’est le jour où elle reprend l’habitude de m’abandonner. D’utiliser le mot « après » quand il s’agit de me donner à manger. De ne pas prendre le temps de me dire bonjour quand elle revient. Bref, d’ignorer ma royale félinité.

Au fond, comme le dit le Pas-pote de la fenêtre lumineuse, je déteste les lundis.