Lorsqu’on écrit autant que moi, c’est-à-dire… eh bien, toutes les pages de ce blog sont suffisamment explicites, je crois, il arrive toujours un moment où une idée germe, se met à prendre de la place et devient obsessionnelle. De là à se poser la question « et si j’en faisais un roman ? » il n’y a qu’un pas qu’on franchit d’autant plus facilement que le roman en cours enchaîne les complications.
Le problème, c’est qu’il y a tout un monde entre l’idée devenue obsessionnelle et en faire un roman. A ce stade, on a déjà exclu, en se faisant du mal au passage, les idées qui s’essoufflent naturellement. Elles sont plus nombreuses que ce qu’on croit. L’idée vraiment obsessionnelle dure. Des mois durant, on prend plaisir à jouer avec, à l’inventer, avant de sauter le pas. Perdu pour perdu, hein.
Je disais donc, il y a tout un monde entre l’idée et le roman. Quand il ne s’agit que de textes courts de 300 mots, je peux me permettre, et je me permets, de ne même pas nommer mes personnages, qu’ils ne soient qu’un concept vaguement défini. Lorsqu’il y a 300 pages à écrire, il faudra les écrire, et une bonne idée, même une excellente idée, ne suffisent pas à enrichir un monde.
C’est ce monde-là qu’il faut créer. Alors, quand je me dis « et si j’en faisais un roman ? », un second filtre vient s’ajouter au premier : « est-ce que j’ai vraiment envie de préparer ce roman ? ».
Nous y voilà.
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