Ce qui te fait peur, au fond, c’est que tes propos, destinés à me blesser, ne me touchent pas ; que mon silence réponde à ton insistance.
Je ne suis pas responsable de ce que tu dis, mais je peux choisir comment j’y réponds. Et après beaucoup de tâtonnements, il m’est apparu qu’il existe deux genres de personnalités : ceux qui peuvent accepter que je pense autrement, que mes valeurs, mes croyances, mes préjugés et mes choix diffèrent des leurs, et qui peuvent me respecter malgré nos différends ; et ceux pour qui l’un de nous a raison et l’autre a tort, et qui me harcèleront jusqu’à m’écraser, m’anéantir et me détruire dans mon individualité.
S’il est possible et même agréable d’échanger avec les premiers, la discussion ouvrant souvent des perspectives nouvelles, c’est vain avec les seconds. Je choisis donc de ne pas répondre, et savoure ma position de force dans cet échange où aucun de nous ne sortira gagnant.
Votre commentaire