Ma vie était plus simple quand je pouvais refuser la mort de Rose. Il n’y a pas à dire, c’était tellement plus simple… Je pouvais accuser les infirmiers, les médecins, crier à la conspiration, avoir des hallucinations, vivre dans un monde parallèle où elle était encore là, quelque part, à attendre que je vienne la sauver.
Aujourd’hui, je suis juste face à ce gouffre de souffrance. Face à ma propre responsabilité dans cette souffrance. Même plus une mère, à peine vivante. Les cachets me font sourire, les cachets me font dormir, mais le monstre est là et il rôde tout autour de moi. Il attend son heure pour me sauter dessus.
Guérit-on jamais de la perte d’un enfant ? En a-t-on seulement le droit ?
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