Je me sens observée. Je tourne la tête : Madame des poils luisants, dite Nonette, me regarde intensément à travers les barreaux de la chaise où elle est assise. Stoïque. Bon, Miou’maine, disent ses yeux clignant doucement, je t’aime bien mais quand même, ne serait-ce pas l’heure de me nourrir ?
Je fais dire ce que je veux à Nonette, c’est moi qui ai des doigts agiles et des pouces opposables. Cela dit, je n’avais pas tort : à peine avais-je fini de taper cette phrase que Nonette s’en est allée et que je l’entends croquer avec gloutonnerie ses croquettes préférées.
Nonette et moi, on se comprend.
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