« Arriverais-tu à mettre des mots sur les fautes que tu me reproches toi ? »
Onze ans, un mois et dix-sept jours plus tard, la peur est toujours là. Je peux le nier, mais la peur est toujours là. C’est incroyable comme ça colle à la peau, la peur. Onze ans, un mois et dix-sept jours plus tard, je l’ai écrit mille fois et je n’arrive toujours pas à le dire publiquement. De toute façon, ce ne sont pas des fautes. C’est une ambiance, une façon d’être à l’autre.
Ca me revient, parfois, et je relis nos échanges avec incrédulité. A l’époque, j’étais terrorisée. Je me retournais dans la rue par peur d’être suivie, en particulier lorsque je rentrais à mon nouvel appart. Je ne décrochais qu’aux numéros que je connaissais et jamais aux appels masqués. Et je redécouvrais avec consternation la gentillesse gratuite, après avoir habituée à être toujours redevable.
Voilà mes mots : onze ans, un mois et dix-sept jours plus tard, la peur est toujours là.
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