Ce matin pluvieux de printemps, Hortense regardait fixement par la fenêtre. Les doigts croisés sous son menton, le regard fixe, elle cherchait dans le vide qui l’entourait l’idée sur laquelle écrire. Idée qui ne venait pas. Même ce temps pourri ne l’inspirait pas. Elle poussa un soupir et avala une gorgée de thé.
Il était 7 heures 57 et dans 3 minutes, elle devait partir travailler. Son esprit divagua vers les pamplemousses et les croquettes de Nonette qu’elle devait acheter, puis sur ce métier qu’elle aimait tellement au début mais qui, aujourd’hui, semblait vidé de tout son sens.
A la radio, elle entendit que le ministre de l’Intérieur cherchait à instaurer une interdiction de manifester ou un délit de construction de barricades. Elle frémit. Bientôt, elle non plus ne pourrait plus écrire librement.
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