Trente mois après sa sortie, le ministère de la Santé alerte sur des dérives liées à l’horodeathage, le prélèvement sanguin qui permet de connaître la date de sa mort : « Le nombre de comportements à risques entraînant la mort a été multiplié par 7. De plus en plus de gens pensent que, parce que la date de leur mort est écrite, ils sont immortels jusqu’à cette date, mais que ce soit bien clair : ce n’est pas parce que vous ne devez mourir que dans 3, 20 ou 60 ans que vous êtes à l’abri d’un accident de voiture, d’une overdose, d’un suicide ou d’un meurtre. »
Contactés par notre équipe, les laboratoires Horodeath ont précisé : « A ce jour, la fiabilité de l’horodeathage n’est que de 97 %. Cela peut sembler énorme, mais cela veut aussi dire qu’une personne sur 30 ne mourra pas à la date prévue, notamment à cause des accidents. Nous conseillons à nos patients de faire preuve de la plus grande prudence en attendant que l’horodeathage The Day Two soit disponible. »
D’après les chiffres communiqués par Horodeath, plus de la moitié de la population mondiale a pratiqué un prélèvement de The Day. Le laboratoire admet également que, bien que le prélèvement ne soit pas fiable chez les moins de 20 ans, près de 30 % des nouveaux-nés font l’objet d’un prélèvement, notamment dans les pays en voie de développement.
Rappelons qu’il y a deux semaines, Horodeath a lancé la phase finale de ses tests de The Day Two, qui promet une fiabilité supérieure à 99,9 %. Les 3 millions de participants nécessaires à l’étude clinique de The Day Two ont été recrutés en moins de deux heures, des files d’attente de plusieurs kilomètres ayant même été rapportées dans plusieurs villes du monde.
Gageons que The Day Two rassure les ronds de cuir du ministère de la Santé.
Le journal du samedi, 26 mai 2040
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