Quand j’ai eu l’idée de l’horodeathage (voir #230, #231, #232… et ce n’est probablement pas fini), ça ressemblait plus au mauvais pitch d’un mauvais film de science-fiction. Mais la question est plus profonde qu’il n’y paraît : en vérité, que feriez-vous si vous aviez la possibilité de connaître l’heure de votre mort ?
C’est une question de fond, et une question très importante : est-ce qu’on veut savoir ? La plupart des gens répondront oui, mais de mon point de vue, il y a certaines choses qu’on préfère ignorer (et qu’on ignore bien volontiers quand ça nous arrange).
L’heure de ma mort (ou même le jour ou l’année)… Eh bien non, je ne voudrais pas savoir. Comme Luka, je veux vivre comme si je pouvais mourir demain, tout en me pensant immortelle – enfin, jusqu’à ce que je ne le sois plus. Savoir, c’est pouvoir se préparer, mais se préparer à quoi ? au jour où je ne serai plus là et où ça ne sera plus mon problème ?
Parce qu’une fois qu’on sait, on ne peut plus revenir en arrière. Lorsqu’on sait, la vie n’est plus jamais précieuse car incertaine, mais insipide car prévisible… avec toujours ce doute : et si j’étais dans les 3 % ?
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