• #15 La mystérieuse pantoufle de vair

    Un des débats les plus fournis de l’histoire des contes de fées, est la question de la pantoufle. Cendrillon avait-elle une pantoufle de verre (autrement dit, cette matière solide et transparente) ou de vair (fourrure argentée d’un écureuil) ? Et la réponse est… (roulement de tambours)

    … de verre !

    C’est d’ailleurs son titre : Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre. On fait difficilement plus limpide, sans mauvais jeu de mots, pour trancher le débat. Alors certes, on me répondra que c’est plus vraisemblable que ce soit du vair, parce que des chaussures en verre, ça doit être moyennement confortable quand il s’agit de danser toute la nuit.

    Mais dans la version de Charles Perrault, les pantoufles sont en verre. Que ce soit confortable et vraisemblable ou pas, on parle quand même de Perrault, un homme de lettres du XVIIe siècle, qui savait sans doute lire et écrire le latin et le grec (entre autres) et ne ferait sûrement pas ce genre de faute. Si moi, simple écrivaillonne restée imperméable à 4 ans de latin, je connais la différence entre un vers, un ver, du vair et du verre, il est certain que lui aussi.

    Restent les questions du confort et de la vraisemblance. Pour le confort, je vous conseille d’essayer de porter une de ces robes bouffantes avec une armature en os de baleine, sans parler du corset. Vous verrez qu’il y a pire que d’avoir des ampoules aux pieds à cause de chaussures un peu trop rigides. Quant à la vraisemblance, on parle quand même d’une histoire où une fée transforme une citrouille en carrosse. C’est tout ce que j’ai à dire.

    Mais ce que ce débat vieux de bientôt deux siècles démontre, c’est que même dans un univers où les fées transforment des citrouilles en carrosse, on préférera estimer qu’un homme lettré a fait une faute d’orthographe, plutôt que d’admettre que la littérature a ses raisons que la raison ignore.

  • #14 Ironie

    Instagram : #MaVraieVie

  • #13 Le calme

    Parfois, j’ai besoin de calme, de silence. Les grincements d’un violon dans les oreilles, le bruissement du vent dans les feuillages, le soleil qui joue à cache-cache avec les nuages. J’ai encore plus besoin de calme les mauvais jours, quand d’aucuns mettent ma patience et mon self control à rude épreuve. Il y aura toujours des gens pour ne pas supporter la personne que je suis, la personne que j’aspire à être, et me reprocher mes imperfections. Alors, l’archet qui glisse sur les cordes, la brise qui s’engouffre dans les platanes, le ciel qui se dégage (parfois), ce sont mes plaisirs simples pour sauter au-dessus des critiques.

  • #12 L’habitude d’écrire

    J’ai une vie simple, presque ennuyeuse, et j’en suis très heureuse. Avoir une vie simple ne signifie pas qu’elle n’est pas riche de ce qui compte à mes yeux. J’ai une belle vue sur un jardin depuis mon salon (rare à quelques kilomètres de Paris), un travail qui me passionne et me permet de relever, presque chaque jour, de nouveaux défis, quelques amis très chers à mon cœur, un amoureux aussi intelligent que gentil, un chat qui me dit bonjour avec un câlin tous les matins.

    Ecrire, pour moi, c’est un espace de liberté, mais aussi une nécessité. Si je n’écris pas, j’angoisse, je suis triste comme les pierres, bref ça ne va pas fort (voire pas du tout). Avant (quand j’étais adolescente), j’écrivais tout le temps, mais mon mode de vie d’adulte est très différent. Trouver le temps d’écrire, trouver l’habitude d’écrire, n’est pas aussi simple. Instaurer de nouvelles habitudes est difficile, surtout quand elles imposent de coincer du temps là où on pense ne jamais en avoir.

    D’où ce blog. Au début, j’étais presque sûre que je n’y arriverais pas, malgré ma bonne volonté, et j’ai effectivement eu du mal. Aujourd’hui, je n’envisagerais même pas de commencer la journée autrement que par l’écriture. Je me lève à sept heures, idéalement plus tôt. Je fais chauffer l’eau pour mon thé. Pendant qu’il infuse, je prends une douche rapide. Il est sept heures quinze. Je pose la théière, la tasse et l’ordinateur face à la fenêtre et j’écris un article. Voire deux. A huit heures (maximum neuf), je pars au travail.

    Où en est mon roman, donc ? Ah, c’est là que la bât blesse. Pas bien loin, mais ce n’est pas grave. J’instaure, doucement mais avec la même ténacité, une nouvelle habitude. Ecrire le soir, aussi. Pour moi. Ce n’est toujours pas mon roman, ce n’est toujours pas grave. Parce que j’ai mis moins de temps à prendre l’habitude d’écrire le soir, alors que je pensais que c’était impossible, que je serais trop fatiguée par le travail.

    En réalité, ces deux habitudes d’écriture – un article le matin, une page de journaling le soir – n’ont jamais eu pour objectif ultime d’écrire un article le matin, une page de journaling le soir. Je voulais surtout me réapproprier l’écriture, non pas comme une variable, mais comme un élément de ma vie.

    J’ai une vie simple, presque ennuyeuse, et j’en suis très heureuse. J’ai une belle vue sur un jardin depuis mon salon, un travail qui me passionne, quelques amis très chers à mon cœur, un amoureux aussi intelligent que gentil, un chat qui me dit bonjour avec un câlin tous les matins, et j’ai l’écriture, qui ouvre de nouvelles portes sur de nouvelles possibilités, de nouveaux univers, qui me donne la possibilité de créer, d’inventer, d’imaginer, de vivre mille vie. Ma vie est riche de ce qui compte à mes yeux.

  • #11 Hypertrichose palmaire

    A faire : caresser dans le sens du poil ceux qui ont un poil dans la main, parce qu’ils ont leur petite susceptibilité. Faut dire qu’un poil qui te démange, c’est irritant.

  • #10 La réalité et la fiction

    Lorsque la fiction s’appuie sur la réalité, où commence l’une et où finit l’autre ?

  • #9 Temps

    Je suis imparfaite, mais je vis au présent et je pense au futur. Est-ce que ça fait de moi un Bescherelle ?

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