Ses mains effleurent ma peau avec une douceur infinie. Je les sens ou les perçois… les imagine peut-être, parcourir avec lenteur et application chaque centimètre carré de mon corps, de la nuque aux chevilles, en longues lignes et en cercles tendres, en ondulations brusques et en retours en arrière. Les yeux fermés, je sens, au contact léger et brûlant de ses doigts, ma propre chair réagir en flambant. Nerfs à vifs, muscles tendus, souffle court, je l’entends me murmurer de ne pas bouger.

Je reste immobile et tressaille lorsqu’à leur tour ses lèvres m’explorent. Des lèvres me picorent de baisers ou s’alanguissent, son souffle chaud et humide attisant encore la sensibilité de ma peau parcourue de frissons d’extase. Je veux tendre mes bras, mais une main ferme les repose doucement sur le lit. Laisse-toi faire. Bientôt ce contact m’est insupportable – mains et lèvres se sont unies pour posséder mon corps incandescent et au bord de la rupture.

Je me retourne et glisse dans les draps humides de transpiration. Il n’y a personne. Seulement le silence de la nuit et le délice de mes rêves.