Hortense Merisier

Ecriture quotidienne, textes et courtes nouvelles

#274 Le vieux chêne et le coquelicot


« Alors comme ça, souffla le vieux chêne, tu t’éveilles chaque été quelques jours, et puis tu meurs et tu revis de nouveau l’été suivant ?

Coquelicot dans un pré

— Ouep, répondit le coquelicot en exhibant ses reflets rouges. Je vois le soleil, les fleurs sauvages, les nuits limpides, les jours d’orage…

— Mais tu ne connais pas l’hiver rigoureux, le printemps frénétique ou l’automne résistant.

— La vie, ce n’est pas d’enchaîner des cycles de joie et de peine pour finir en tabouret ou en allumettes, c’est de vivre pleinement le peu de temps qu’on est là.

— Et les autres ?

— Quoi, les autres ?

— Quand l’hiver est sombre, long et gelé, que font les renards, les écureuils et les rouges-gorges, s’ils n’ont pas un trou où se terrer, un creux d’arbre où s’installer ou une branche pour se reposer ? »

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez aussi…


2 réponses à « #274 Le vieux chêne et le coquelicot »

  1. Avatar de Marie-Luce, miaougraphe

    Je m’entendrais bien avec ce vueux chêne. 🙂

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de Hortense

      Moi aussi, mais le monde est peuplé de coquelicots 😉

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire