Hortense Merisier

Ecriture quotidienne, textes et courtes nouvelles

#104 S’interroger


Ecrire, c’est s’interroger. Pas seulement sur la façon de construire un joli plan, un personnage crédible ou un enchaînement élégant. Ecrire, ce n’est pas hésiter sur le mot juste, la coupe sèche d’un dialogue ou le développement d’une description. Ça, c’est la base de l’écriture.

Ce qui m’intéresse dans l’écriture, c’est de me confronter à d’autres opinions, de sortir des sentiers battus, d’aller bien au-delà de ma propre zone de confort en allant au-delà de la zone de confort des lecteurs qui me liront. Potentiellement. Peut-être. La question n’est pas là, et je ne veux pas me la poser, pas pour le moment. Pour le moment, je me pose des questions sur des sujets plus profonds ou plus insondables, ça dépend du point de vue.

Qu’est-ce que la vie ? est-ce qu’on est en vie parce qu’on a un cœur qui bat, et alors que penser des gens qui disparaissent ? sont-ils des chats de Schrödinger, ni complètement morts ni complètement vivants, peut-être les deux à la fois ? D’un point de vue scientifique, c’est fascinant, alors que d’un point de vue humain, c’est la pire horreur qui soit.

S’intéresser à la notion de vie est déjà, en soi, une question éthique. Parler du vivant, c’est facile, mais la vie (humaine) implique des vrais gens, des vrais deuils, des vraies souffrances. Comment faire la part des choses, sans nier l’humanité et l’émotionnel qui font la saveur de la vie, justement ?

Je ne prétends pas avoir de solution, ni même de réponse. Je ne prétends pas non plus savoir comment traiter ces questions dans de la fiction, ni avoir les connaissances ou les compétences pour traiter ces questions de manière efficace. En fait, je ne prétends rien du tout, si ce n’est poser des questions.

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